Rudolph Noureev (1938-1993)
D'origine tatare, Rudolph Noureev, seul garçon d'une famille russe, nait, telle une légende à bord duTranssibérien, près du lac Baîkal. Nullement prédestiné à une carrière de danseur, il lutte contre son père à Oufa pour suivre des cours de danse, floklorique puis classique. Sa professeur de danse l'envoie finalement à 15 ans à l'école prestigieuse du Kirov de Léningrad. Alexandre Pouchkine, maître de ballet, le prend comme élève et le fait débuter sur scène.
Dès le début de sa carrière, la virtuosité technique et les interprétations dramatiques de Noureev lui attirent l'admiration du public. C'est en 1961, lors d'une tournée à l'étranger du Kirov, que le jeune danseur décide de rester à l'Ouest : il ne repartira pas de l'aéroport du Bourget. Dans le contexte de la Guerre Froide, cette décision est une affaire d'Etat. Mais dès lors, les compagnies de ballet du monde entier invitent le jeune prodige soviétique : Noureev choisira comme port d'attache le Royal Ballet et une partenaire d'exception Dame Margot Fonteyn. Avec elle, il dansera les plus grands rôles du répertoire classique. Répertoire classique qu'il renouvelera en chorégraphiant les ballets de Marius Petipa oubliés à l'Ouest. Il donnera au rôle masculin toute sa place, là où il n'était qu'un partenaire. Le goût de l'aventure ne le quittant pas, il dansera un répertoire où il n'était pas attendu avec autant de bonheur que le repertoire classique comme Merce Cunningham.
. Il terminera sa carrière comme directeur de l'Opéra de Paris. Il a enrichi son répertoire allant de "Don Quichotte" à "In the Middle Somewhat Elevated" en passant par "La Bayayadère".