Le mur doit tomber !
Pendant plus de vingt ans les plans de la ville der Berlin ne montraient à l'ouest qu'un petit ruban rayé de rose qui séparait la ville. Sur le plan de Berlin-Est le monde s'arrêtait au mur. Une ligne de démarcation épaisse, de couleur noire, désignait la " frontière nationale " - au-delà de cette séparation il y avait le néant.
La frontière entre les deux Allemagnes et surtout celle des deux Berlin passait pour une des plus difficiles à franchir. Le cercle qui enfermait Berlin-Ouest était de 165 km de long, 260 tours de guet s'y dressaient. De larges bandes de sable ratissées dissimulaient les fils de fer qui déclenchaient au moindre contact des fusées éclairantes. A l'est, la zone frontalière était protégée par un deuxième mur, des planches de clous étaient posées au sol pour empêcher toute tentative de sauter. Les troupes frontalières et leurs chiens, en permanence en alerte et prêtes à l'attaque, circulaient sur 267 pistes.
Dans les canaux souterrains, la frontière était marquée par des grilles électrifiées qui empêchaient ainsi toute circulation entre les deux parties de la ville.